[ITW - Partie 1] Sylvain Reghem : "On est dans le coup"

 Football  Association Sportive Beauvais Oise   | Publié le par Bellovaque
Crédit photo : Véronique Barreiro

Sylvain Reghem, co-président de l'AS Beauvais Oise nous a accordé un long entretien à paraître en trois parties. Dans ce premier volet, il revient sur le début de saison difficile de l'équipe, le redressement opéré progressivement au classement. Mais aussi sur l'avancé du projet initié la saison passée. 

Quel regard portez-vous à l’heure actuelle sur le bilan de cette première partie de saison ? (NDLR : Interview réalisée avant la réception de la réserve de Boulogne sur Mer)
On est mitigés, comme j’ai d’ailleurs pu le dire il y a trois semaines à l’occasion d’une interview radio. On est mitigés parce qu’on ne s’attendait pas à faire un démarrage de saison comme on l’a fait. Quatre points en quatre matchs, ce n’est pas du tout ce qui était programmé. Néanmoins, on a su relever la tête, parce qu’on a enchaîné derrière les victoires. Le petit point qui nous a fait mal, c’est cette défaite à Marcq-en-Baroeul sur l’avant dernier match de l’année. Parce qu’avec un résultat positif, on serait sur une excellente dynamique et je pense qu’on aurait abordé le match de Maubeuge différemment. Ce n’est absolument pas négatif, mais c’est mitigé. On aurait pu faire mieux.

Les blessures de début de saison ont énormément compté dans les débuts chaotiques de l’équipe, êtes-vous confiants pour la suite de la saison maintenant que tous les joueurs sont disponibles ?
C’est un point à lever, sur les blessures que nous avons eues en début de saison. Je crois qu’aucun club ne peut s’imaginer faire un recrutement comme nous l’avons fait et avoir 90% de l’effectif recruté, blessé pendant trois-quatre matchs ou plus. On s’est posé beaucoup de questions. On a été dans la malchance, il y a peut-être aussi à revoir notre préparation, qui n’a pas forcément fonctionné. On a pu constater avec le retour progressif des blessés, que les résultats ont évolué positivement.

On a désormais 100% de l’effectif. On est en train de regarder que l’on prend un carton rouge par match, il va falloir faire très attention à cela. Je reste confiant pour la suite.

Etes-vous satisfaits du match « vitrine » en Coupe de France contre Chambly tant au niveau de l’ambiance dans le stade que de la prestation sur le terrain ?
Malgré la défaite, on a été satisfaits. Sur le sportif d’abord, je considère qu’on a réalisé notre meilleure prestation de la saison. On a joué sans pression, contre une équipe de Ligue 2 qui était un peu en berne à cette époque-là. On a vraiment joué, et je pense que cette défaite de 4-1 est sévère.
Autour du match il y a eu une organisation qui a été mise en place et qui a fonctionné. On a pu impliquer quelques partenaires dont le 3.14 qui a gentiment accepté de faire un point de vente. Je pensais qu’il y aurait un petit peu plus de monde. On a eu entre 2500 et 3000 personnes tout de même.
Il y a eu une grosse mobilisation de nos fidèles supporters, du Collectif Isarien avec vraiment beaucoup d’engouement. Ça fait plaisir à voir, j’ai pu revoir certaines images, parce que beaucoup de personnes ont filmé avec leur téléphone l’ambiance mise par nos Ultras, du début jusqu’à la fin, jusqu’à saluer fortement le but beauvaisien. J’ai cru revenir une quinzaine d’années en arrière, quand j’ai vu le groupe soulevé toute la tribune sur le but de Traoré.
Il y a de la satisfaction, mais on est des compétiteurs, des sportifs, on ne peut pas se satisfaire de prendre 4-1 chez nous contre Chambly. Ça reste globalement une journée positive pour le club.

(photo : Véronique Barreiro)


Au-delà des résultats, le contenu des matches en championnat est-il conforme à vos attentes ?
Ce qu’on regarde, c’est que l’on a dressé un effectif à la demande du manager général, Sébastien Dailly. Que ce soit en quantité, ou en qualité, on a cherché à doubler tous les postes ce qui est le cas sur le papier, lorsque 100% de l’effectif est présent. Techniquement, je pense que l’on doit s’améliorer. On possède certains joueurs qui ont cette capacité technique, c’est pour ça qu’ils ont été recruté d’ailleurs et qui actuellement ont encore quelques lacunes, carences. Honnêtement, si tout le monde est au maximum de ses capacités athlétiques, techniques voir tactiques, parce que sans culture tactique dans le football, on ne peut pas réussir, on ne sera pas loin de la vérité.

Vous avez fixé un projet ambitieux avec la Ligue 2 sous six ans. L’objectif de cette saison est clair : la montée. Si vous veniez à ne pas réussir cet objectif, cela pourrait-il remettre en cause votre investissement au sein du club ?
L’investissement, je dirais forcément non. Effectivement, on a fixé des objectifs ambitieux, qui peuvent paraître importants, trop importants pour certains. On les maintient aujourd’hui. Bien entendu, si on venait à ne pas monter cette année, la marge de progression pour arriver en Ligue 2 en 2024 va se restreindre. Pour autant, notre investissement personnel en tant que président, le projet club, ne serait pas remis en question.
On se sera peut-être trompé, il sera l’heure d’analyser nos deux premières saisons. Pour le moment, on est dans le coup. Mais si nous venons à ne pas monter cette année, on se posera forcément les bonnes questions. Notre investissement restera total pour rempiler une troisième saison.