Adaptation et optimisme, les maîtres-mots de Sébastien Dailly

 Football  Association Sportive Beauvais Oise   | Publié le par Bellovaque
Crédit photo : Tribune Beauvaisienn

L'équipe fanion de l'AS Beauvais Oise a effectué son dernier entraînement mercredi dernier, le jour de l'annonce du Président de la République. Pour Sébastien Dailly, c'est un second confinement à gérer en l'espace de quelques mois. Une situation accueillie avec philosophie pour l'entraîneur et manager du club. 

Vous aviez préparé ce nouveau confinement ?
On avait évoqué cette hypothèse là. D'autant plus qu'on avait déjà un peu de recul par rapport au premier confinement. J'avais sensibilisé les joueurs sur le fait qu'il y avait une forte probabilité pour qu'on reste confiné. 


Dans ces moments-là, quelle est le discours que l'on tient aux joueurs ? Essayer d'être en phase avec la réalité, réussir à se projeter dans le temps, même si ce n'est pas facile. Les responsabiliser sur le fait que l'on ne se verra peut-être pas durant un petit bout de temps, mais que l'on restera en contact et qu'un programme au quotidien sera envoyé. Et qu'il faudra revenir au mieux de sa forme lorsqu'on reprendra les entraînements et le championnat.

Qu'est-ce qui est mis en place durant cette période là pour les joueurs ?
On a créé un groupe WhatsApp sur lequel on fait passer les informations du club. Le préparateur physique est présent sur cette conversation. On est sur un travail tous les deux jours, avec un retour demandé aux joueurs. Sachant qu'on a le droit au kilomètre et à l'heure, on peut travailler un peu tout de même, même si on est loin de ce que l'on souhaiterait. Il faut s'adapter.


"Dans le football, on a tendance à être un petit peu nombriliste"


C'est le second confinement en quelques mois, est-ce que vous vous servez du premier confinement, pour ne pas réitérer peut-être certaines erreurs, ou mieux gérer cette situation ?
C'était différent dans la mesure où il était arrivé au mois de mars. La première fois, on partait sur 15 jours renouvelables. On ne savait pas comment se déroulerait les 15 jours d'après, on était toujours dans l'attente. Aujourd'hui, il arrive au plein cœur de la saison, c'est autre chose et de plus il est déjà d'un mois. On part sur le fait qu'on reprend le 5 décembre avec un déplacement à Belfort. Pour être le plus optimiste possible, on a ce match-là en ligne de mire et on s'adaptera s'il y a un changement. 


Certains entraîneurs de N2 s'interrogent sur cette suspension des compétitions, notamment au regard du fait que d'autres championnats comme le N1 ou la D1 futsal peuvent se poursuivre. Vous comprenez ce choix de la Fédération ?
Je n'ai pas envie de lancer de polémique. Il est certain qu'on a tous notre mot à dire, qu'on souhaiterait que ça fonctionne différemment et puis si on fait différemment, on trouvera toujours un moyen de se plaindre. La meilleure des choses est de respecter ce qui est en place. Dans le football, on a tendance à être un petit peu nombriliste. Il y a une vie à côté et des gens qui sont plus en difficultés que nous. On doit s'adapter, se responsabiliser, dans tous les sens du terme et lorsqu'on nous permettra de revenir sur le terrain, il faudra en profiter pleinement.