Dailly : "On est tombés face à une équipe plus juteuse"

 Football  Association Sportive Beauvais Oise   | Publié le par Bellovaque
Crédit photo : Tribune Beauvaisienn

Sébastien Dailly s'est longuement exprimé en conférence de presse d'après-match, revenant sur l'élimination de son équipe face à Boulogne sur Mer. L'entraîneur de l'AS Beauvais Oise évoque un ensemble de choses qui n'ont pas permis à Beauvais de donner sa pleine mesure. 

Est-ce qu'il y a des regrets dans le contenu proposé par les joueurs ?
Je pense qu'on est tombés face à une équipe un peu plus juteuse. Cela peut s'expliquer par le fait qu'ils ont disputé une vingtaine de journées de championnat, plus les matchs de Coupe de France. Nous, tout est haché. Bien évidemment, nous n'avons pas la même condition physique. On a pu s'en apercevoir déjà la semaine dernière lorsqu'on a affronté la réserve de Reims. Là, en affrontant une équipe d'un niveau encore supérieur, on se doutait que ça pourrait être compliqué. Sur ce point, on ne peut pas en vouloir aux joueurs.


Il y a des regrets, ou on se dit que la hiérarchie a été respectée ?
Oui, il y en a. Je pense que ce but à la 45e minute, il est évitable et aurait pu nous mettre dans de meilleures dispositions pour la seconde mi-temps. Il arrive au plus mauvais moment. Le deuxième but sur penalty nous laisse peu d'espoir derrière.

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On avait pourtant la sensation que malgré la division d'écart, l'écart entre les deux formations sur le terrain n'était pas grand.

Boulogne sur Mer a su saisir l'opportunité lorsqu'elle s'est présentée à elle. En perdant 1-0 à la mi-temps, on avait encore l'espoir de marquer ce but et d'au pire pousser cette équipe à la séance des tirs au but. Il aurait fallu beaucoup plus de fraîcheur psychologique pour repartir de l'avant. Jouer des rencontres de Coupe de France à stop ou encore, c'est relativement compliqué. Le jeu de l'équipe n'a pas été suffisamment performant, au niveau des enchaînements offensifs pour pouvoir se procurer plus de situations. Je pense que c'est aussi dû au fait que physiquement on n'est pas encore aussi prêt que notre adversaire et que psychologiquement, lorsque vous savez que c'est peut-être votre dernier match, vous ne l'abordez pas de la même façon. C'est un ensemble de choses qui font que ce fut compliqué. 


Avec le championnat suspendu, l'absence de public dans les stades, est-ce que pour vous la Coupe de France cette année ne ressemblait pas trop à la Coupe de France ? 

C'est certain. Partout où nous sommes allés, ça ne ressemblait pas à ce qu'on a connu. Il est certain qu'avec l'engouement on va un peu plus loin dans nos efforts, nos attitudes. Là, ça sonne un peu creux. C'est pareil pour l'adversaire. Quelques fois, lorsqu'on affronte une équipe d'un niveau supérieur, on est un peu galvanisés aussi par nos supporters. Là, c'est le calme plat. C'est atypique. On a joué quatre tours entre janvier et février où vous laissez beaucoup d'énergie. Entre les déplacements où il faut partir la veille parce qu'il y a un couvre-feu, il faut jouer à 13h, le fait de se dire que si vous perdez, vous ne jouerez peut-être plus au football. On était alors qu'en février. On est passés par toutes les émotions, émotionnellement passer de "on ne joue plus" à "finalement on rejoue" et deux jours avant la Coupe de France, "finalement on ne joue plus", il est certain que ce n'est pas évident, on peut se mettre à la place des joueurs. On était euphorique la semaine dernière, on venait de se relancer en championnat, on préparait cette Coupe de France en se disant que si ça ne passait pas, on aurait encore un championnat derrière et deux jours avant on nous dit que non. Les joueurs en arrivant ici, ils savent que c'est peut-être leur dernier match. Bien sûr que ça joue. Maintenant, ça n'explique pas tout.

Ce parcours reste une bonne base pour le projet du club, son développement ?
On a franchi une étape par rapport à la saison dernière en Coupe de France. C'est une bonne performance. En championnat on était bien. La déception qui prime, c'est peut-être de ne plus jouer au football, par rapport à cette élimination en Coupe de France.