Le carnet d'Emma : souvenirs des Etats-Unis

| Publié le par Alex
Crédit photo : YAKA : Ultimate Féminin de Noisy-le-Sec

Engagée dans le Championnat du Monde des Clubs d'Ultimate 2022, la joueuse des YAKA de Noisy-le-Sec Emma Delaunay a vécu une expérience rares aux côtés des meilleurs spécialistes mondiaux de la discipline. Pour Tribune Beauvaisienne, la présidente et joueuse des Discobras de Beauvais est revenue sur sa semaine de compétition à Cincinnati et son périple outre-Atlantique.

Je suis arrivée à Cincinnati le 20 juillet quelques jours avant le début de la compétition pour gérer le décalage horaire que j’ai finalement très bien vécu. Le début de semaine a été compliqué, deux de nos joueuses étaient positives au Covid dont une de nos capitaines. 

Nous avons fait un match amical contre les Blueberries, équipe de Nouvelle-Zelande que nous avons perdu mais qui nous a permis de jouer ensemble et d’avoir une idée des conditions que l’on allait rencontrer durant cette semaine (chaleur, humidité, soleil très présent, impact physique du décalage horaire…)

L’ouverture de la compétition s’est faite avec un match féminin le samedi 23 juillet. Nos premiers matchs ont débuté le dimanche. Les matchs ont toujours été très intenses car l’objectif était d’aller le plus loin possible avec cette équipe formée 6 mois auparavant. Les conditions des premiers jours étaient assez dures, très grosses chaleurs et le temps était lourd mais cela ne nous a pas empêché de gérer les matchs et nous placer en deuxième position de notre poule. Notre équipe progressait de match en match et en voulait de plus en plus ! J’ai vécu les matchs comme une immense fierté d’avoir été présente.


Ma journée type là-bas se composait comme suit : petit déjeuner, trajet pour les terrains en bus scolaire typique américain, réunion avec l’équipe une heure avant le match, échauffement, match, debrief, petite collation... Et on re-enchaînait avec réunion avec l’équipe une heure avant le match, échauffement, match, debrief. Pour finir la journée, on se rejoignait avec l’équipe afin de partager le repas du soir toutes ensemble, faire le bilan de la journée et parler de la journée du lendemain.


C’était ma première compétition internationale et je prenais chaque match comme une énorme chance de pouvoir partager ça avec mon équipe et me confronter aux meilleures équipes féminines au monde. Nous sommes tombés contre des équipes non-européennes ce qui m’a permis de découvrir des styles de jeu différents, c’était très enrichissant et impressionnant de jouer face à elles.



La semaine de compétition a été assez longue et très fatigante avec 2 matchs par jour et sous de fortes chaleurs. Nous avons fini la compétition sur deux défaites à l’universe (dernier point gagnant) et un dernier match non joué car forfait de l’équipe adverse ce qui a été très frustrant. On aurait aimé gagner ces matchs qui était en notre faveur et pouvoir jouer un dernier match.


La finale féminine des WUCC a été incroyable, le meilleur match féminin que j’ai pu voir avec du très haut niveau. Je suis fière d’avoir pu être présente et d’avoir côtoyer les meilleures joueuses au monde. Ce que je retiens en premier de cette expérience, c’est la fierté d’avoir pu jouer aux WUCC en représentant la seule équipe féminine française. Je ressors de cette compétition grandie, avec des étoiles dans les yeux depuis le temps que je voulais faire de l’ultimate à haut niveau. J’ai senti match après match que je prenais de l’expérience, de l’assurance et j’apprenais à jouer contre des équipes avec des styles de jeu complètement différents. J’espère acquérir encore plus d’expérience et pouvoir apporter encore plus à mon équipe. 


Je garderai un très bon souvenir de cette compétition même si elle était dure à gérer : Covid, chaleur, fatigue, mental, défaites… mais c’est ce qui fait que le sport nous fait vivre des émotions fortes, indescriptibles et je suis heureuse d’avoir pu partager ça avec mon équipe, mes coéquipières qui deviennent bien plus que ça. A peine les WUCC fini, nous avons en tête les EUCF en octobre (championnat d’Europe, YAKA tenants du titre) et nous sommes d’autant plus motivées.


Les Etats-Unis c'est un pays de "l’extrême" pour beaucoup de choses et c’est impressionnant de se rendre compte que tout est plus grand là bas. Les gens sont très accueillants et bienveillants, toujours à aider, souriants et de bonne humeur. J’ai visité Indianapolis, Chicago et New York après la compétition, j’ai adoré ! C’est quelque chose à voir mais il est vrai que ma campagne me manque un peu, heureusement que j’ai pu me balader dans Central Park pour avoir un peu de nature, même si la vue des gratte-ciel est incroyable. 


J’ai pu également jouer dans un pick up à New York qui se réunissait pour le plaisir de jouer dans le quartier d’Harlem. C’était une super bonne expérience et cela permet de rencontrer d’autres passionnés d’ultimate. Je suis super heureuse d’avoir pu visiter ces villes en mélangeant mes deux passions le sport et les voyages.