Le président de Waziers estime que "Beauvais a envenimé les choses"

 Football  Association Sportive Beauvais Oise   | Publié le par Bellovaque
Crédit photo : FGReportages

Fabrice Dhainaut, le président du club de football de Waziers s'est très largement dédouané concernant les incidents ayant émaillé la rencontre du jour entre Waziers et Beauvais. Estimant que le club de Beauvais avait "envenimé les choses".

Dans une intervention vidéo après la rencontre, pour @FGReportages, le dirigeant nordiste explique : "Ce que je dirais, c'est qu'il y a eu quelques cris qui n'étaient pas pour moi des cris de singe, mais simplement des encouragements mal placés. Waziers est une ville cosmopolite. Je ne pense pas que ce soit ciblé et que ça ait vraiment voulu dire ces choses-là. Dans mes joueurs, il y a effectivement des gens de couleurs. Ce n'est pas un souci à Waziers. Il y a des gens qui ne sont pas très intelligents, on leur a demandé de cesser leurs agissements. Ça a été compliqué de le faire, parce qu'ils se sont plus ou moins cachés. On a réussi à rétablir l'ordre, ça s'est très bien passé. C'est exagéré. Les gens de Beauvais ont essayé d'envenimer les choses tout au long de la rencontre et également à la fin."

Questionné également dans l'Equipe, Fabrice Dhainaut a une nouvelle fois minimisé des incidents ayant tout de même entraîné deux interruptions de la rencontre : "Je suis stupéfait des allégations venant du club de Beauvais. Pour nous, il n'y a pas eu d'incidents à la hauteur de celles décrites par notre adversaire. Effectivement, il y a eu un pétard lancé mais comme dans beaucoup d'autres stades. Un énergumène a lancé des cris de la tribune mais il a été évacué rapidement du stade. On ne peut pas réduire l'attitude d'une personne à tout un club. Nous travaillons avec une population cosmopolite, avec des religions différentes alors insinuer que Waziers est raciste... Le laser ? Je ne sais même pas si on peut appeler cela un laser, mais le speaker a demandé d'arrêter, ce qui a été fait. Le tout a duré 3 minutes."


Pourtant, comme le précise le quotidien sportif national, un journaliste du Courrier Picard présent sur place a confirmé les cris de singe à répétition. Fabrice Dhainaut reproche également aux dirigeants beauvaisiens un manque de savoir vivre, lui qui n'a pas une seule fois pris des nouvelles d'Eduardo Rodrigo, blessé lors de la précédente confrontation. 


Sylvain Reghem, co-président de l'ASBO n'a pas manqué de rappeler plusieurs faits avérés : "On repart avec deux blessés dont un qui s'est peut-être fait les croisés. La semaine dernière, j'ai accompagné mon joueur jusqu'à l'hélico et aucun d'entre eux n'est venu me parler. Aujourd'hui, personne n'a daigné demander des nouvelles. Ni nous saluer bien entendu. Leur président est passé devant moi sans même un regard avant le match. Alors les leçons... Mais je veux saluer mes joueurs qui ont eu un mental d'acier pour revenir jouer à Waziers. Il y avait tout mais alors tout pour péter un plomb mais ils ont joué pour le pote."


L'histoire pourrait ne pas s'arrêter là, si la Fédération Française de Football prend enfin ses responsabilités en se saisissant du dossier.