Mathieu Duhamel "Jouer à l'ASBO c'est un vrai challenge"

 Football  Association Sportive Beauvais Oise   | Publié le par Alex
Crédit photo : Tribune Beauvaisienn

Ancien meilleur buteur de Ligue 2 avec le Stade Malherbe de Caen et également passé par la Ligue 1 avec le club normand et Evian Thonon-Gaillard Croix de Savoie, l'avant-centre Mathieu Duhamel est revenu avec nous sur son arrivée à Beauvais. A 35 ans, le normand a gardé son envie de marquer et de jouer toujours intacte.

Vous terminez meilleur buteur de Ligue 2 lors de la saison 2013-2014 avec le Stade Malherbe de Caen. Année ou par la même occasion, vous accédez à la Ligue 1.

Ça reste un moment exceptionnel, le meilleur de ma carrière. C’était une aventure dingue avec le Stade Malherbe d’autant qu’on était huitièmes à la trêve. Et à l’arrivée on finit dans le trio de tête pour monter en Ligue 1 avec notre coach (Patrice Garande) qui était également un grand attaquant durant sa carrière de joueur

Je dois marquer 16 buts en 18 matches en deuxième partie de saison ! J’avais la pleine confiance de mon coach et de mes partenaires et j'étais vraiment dans la meilleure période de ma carrière.


Qu'est ce qui n'a pas fonctionné à Foggia en Série B, votre seule expérience en dehors de la France ? 

Le directeur sportif de Foggia me voulait déjà au Chievo Verone à une époque donc il connaissait déjà mon profil. Les supporters m’adoraient et je faisais de grosses entrées en jeu. Malheureusement pour moi le coach ne donnait absolument pas la priorité aux joueurs non-italiens...

On m’avait recruté pour jouer et je n’ai pas souvent été titulaire. En plus l’un des deux attaquants qui me devançait était vraiment catastrophique (rires) ! C'était frustrant.

Pour autant ça reste une bonne expérience, j’ai joué dans des stades de « cinglés », dans des ambiances incroyables. J’ai aussi du apprendre très rapidement l’italien durant mes 6 mois passés là-bas. Et je garde de la ville de Foggia, une très belle image, les gens étaient très sympathiques et de vrais passionnés. Tout le monde ou presque me reconnaissait et m'arrêtait dans la rue !


Est-ce que vous avez un regret dans votre carrière à un moment où vous étiez suivi par Saint-Etienne par exemple ?

Mon seul regret a été d’avoir joué latéral gauche pendant trois ans durant mes premières années de football. Cela a je pense un peu freiné ma carrière puisque je n'ai pas pu découvrir la Ligue 1 avant mes 30 ans une fois repositionné en tant qu'avant-centre. Après, j’ai notamment pu mettre ma dizaine de buts en Ligue 1 ce qui n’est pas rien dans une carrière.

Pour revenir à Saint-Etienne à une époque nous nous étions en effet rapprochés mais mon âge a fait hésiter le staff stéphanois. Après mûre réflexion, ils se sont finalement penché sur un autre profil...


Pourquoi avoir choisi en 2018 de repartir en Régionale 1 avec Grand-Quevilly ? 

Quand je suis revenu d’Italie, des clubs de Ligue 2 comme Ajaccio me voulaient. Mais finalement, cela ne s’est pas fait. Je suis un amoureux du football, je voulais encore jouer et je voulais aider ce club à remonter à l'échelon supérieur. Cette année j’ai fait peu de matches car j’étais blessé ( ndlr : seulement 8 matches pour… 8 buts en Nationale 3) mais aujourd’hui je me sens beaucoup mieux. 


Qu'est-ce qui a motivé votre choix de venir à l'AS Beauvais Oise ? 

C’est le destin qui a fait qu’on s’est croisé ! Il y a trois semaines, je ne pensais vraiment pas atterrir à Beauvais. J'ai des contacts un peu partout dans le milieu du foot et des amis m’ont demandé de les aider. J'avais notamment proposé un de mes amis au club. Puis un agent de joueurs qui est aussi une de mes connaissances a proposé un défenseur central à l'ASBO. Il m'a tout de suite expliqué que le coach, Sébastien Dailly cherchait un avant-centre pour la prochaine saison. Ensuite, j'ai rencontré Sylvain Reghem, le président qui habite comme moi dans la région de Rouen. Le feeling est passé tout de suite, on a discuté deux bonnes heures en étant sur la même longueur d’onde et cela s'est concrétisé rapidement.


Quelles sont vos ambitions avec l'ASBO pour la saison à venir ? 

J'aime avant tout les challenges et le projet qu'on m'a présenté à Beauvais est ambitieux, on espère évidemment jouer les premiers rôles. J'avoue débarquer dans l'inconnu car je ne connais pas trop le club de l'ASBO en dehors de deux des nouvelles recrues, Romain Elie qui a été mon adversaire durant ma carrière et Brice Iriebi avec qui j'ai joué à Quevilly-Rouen.

Je veux aussi montrer qu'à 35 ans, je ne suis pas encore à la fin de ma carrière. Je veux me consacrer pleinement au club de Beauvais cette année et tant que je peux jouer, je continuerai à jouer !