N3 : Feignies-Aulnoye veut contester la montée de l'ASBO

 Football  Association Sportive Beauvais Oise   | Publié le par Bellovaque
Crédit photo : ASBO

Les décisions de la Fédération Française de Football entraînent une vague de contestations à laquelle on pouvait s'attendre. 

C'est par le biais d'une lettre adressée à Noël le Graët, président de la Fédération Française de Football, que Jacques MENISSEZ, président de l'Entente Feignies-Aulnoye a menacé de démissionner du poste qu'il occupe depuis plus de 20 ans, si la FFF ne revient pas sur sa décision.

"Monsieur Le Graët,
Nous venons de prendre connaissance des décisions de la Fédération Française du Football que vous représentez. Ces décisions seront lourdes de conséquences pour notre club. Elles apparaissent comme une sanction." 
explique t-il en préambule.

"En effet pour un club comme le nôtre, sans aucune prétention, une saison sportive représente un investissement énorme. Que ce soit humainement, matériellement ou financièrement, nous nous devons, chaque saison, d’investir au maximum pour pérenniser notre club. [...]

Nous avions, en début de saison 2019-2020, le souhait d’y ajouter une équipe en National 2. Il s’avère aujourd’hui que les décisions de la FFF ne permettent pas d’atteindre nos objectifs. Pire puisqu’elles jettent à l’eau tout nos investissements de plusieurs saisons. [...]

Notre équipe première, elle, pointait le bout de son nez à la deuxième place du National 3, à deux petites longueurs seulement du leader (nous étions leaders à la trêve).


Je vous sollicite aujourd’hui pour nous aider mais également aider TOUS les clubs de notre territoire qui voient, comme nous, leur investissement partir en fumée…

En optant pour l’annulation de toutes vos décisions et pour une saison blanche."


Une position difficile à comprendre, puisque le Président de Feignies-Aulnoye oublie volontairement (ou non) de préciser que son club pointe à deux points de Beauvais, mais compte également un match de plus !
Que son équipe s'est inclinée face à l'ASBO au match aller (1-0). Et surtout, qu'une saison blanche ne rendrait pas son investissement personnel, ainsi que celui de l'ensemble de son club, plus rentable.
Il entraînerait simplement la non-montée du club qui le devance au classement, causant ainsi les déboires énoncés par le dirigeant de la formation nordiste à un club supplémentaire.

Toujours dans cette poule des Hauts-de-France, Le Portel, a déposé un recours au tribunal, son Président a démissionné expliquant à la Voix du Nord : "On ne peut pas définir l’arrivée d’un marathon alors qu’on en a couru la moitié. Toutes les solutions étaient mauvaises. Il fallait annuler cette saison." Au moment de l'arrêt de la compétition, Le Portel occupait la 12e place à quatre points du premier non-relégable avec un match de moins au compteur.

De son côté, Grande-Synthe, premier relégable à trois points du premier non-relégable, devrait également déposer un recours comme l'a expliqué son Président à la Voix du Nord : "On est abasourdis. À partir du moment où la FFF a refusé catégoriquement la solution de la saison blanche, elle s’est mise en défaut avec ses propres règlements. Dans les textes, les classements seront prononcés au terme du championnat. Quel terme y a-t-il eu ? Aucun. La saison blanche était la solution idéale d’un point de vue légal, avec un retour à 16 équipes lors du prochain exercice.
Nous avons aussi pris contact avec le cabinet d’avocats Jean-Jacques Bertrand, spécialiste renommé en droit du sport. Il va déposer notre recours. J’invite d’ailleurs l’ensemble des présidents de Ligue à ne pas cautionner cette mascarade."