ASBO : le duo Godin-Reghem a mis les choses au clair

 Football  Association Sportive Beauvais Oise   | Publié le par Alex
Crédit photo : Tribune Beauvaisienn

Vendredi dernier, les deux présidents de l'ASBO, Guillaume Godin et Sylvain Reghem depuis 5 années à la tête du club, avaient convoqué une conférence de presse, tenant à éclaircir la situation consécutive à l'annonce de leur démission, à la fin de la saison 2023-2024. Une mise au point qui s'est déroulée dans les locaux de BG Constructions à Beauvais devant l'ensemble des représentants de la presse locale.

A quel moment avez-vous pris la décision de démissionner de vos postes respectifs à l'issue de cette saison ?

Guillaume Godin : En fin de saison dernière, on s'est posé la question. Il était je pense trop tard pour faire machine arrière donc on est partis sur une nouvelle saison en se disant que ce serait certainement la dernière. Il y avait une échéance importante, c'était la réélection de fin d'année.

Initialement, on n'était pas partis pour se représenter. Quand on a fait un point avec Sylvain au mois d'octobre, on s'est dit que c'était peut-être le moment de passer la main. De ce fait, on s'est rapproché de la Ville, du Département pour leur donner notre point de vue et leur exposer la situation dans laquelle on était. On s'est représentés pour ne pas que le club ne se retrouve dans une situation périlleuse. Dès le mois de janvier, on espérait qu'il y ait quelque chose de mis en place pour que quelqu'un reprenne le club derrière. On a vu que ce serait certainement un cataclysme sur le plan financier car à notre départ, il aurait manqué 500 000€ pour finir l'année. On s'est dit, on ne lâche pas car sinon le club va connaître de gros soucis.

Cette décision ne s'est pas faite sur un coup de tête, cela a été réfléchi. Cela aurait pu s'opérer en fin d'année en ne se représentant pas mais les conséquences que ça aurait induit pour le club n'étaient pas concevables donc on s'est représenté. Là, il y a une possibilité de faire une transition douce, intelligente et bénéfique pour le club.


A l'heure actuelle, avez-vous déjà eu vent de potentiels repreneurs ?

G. G. : On est en attente de processus cohérents, la Ville doit revenir vers nous, on les a eu en contact dans le courant de la semaine. L'idée, c'est que les gens peuvent prendre contact avec nous mais on renvoie tous les candidats vers la Ville de Beauvais. Parce qu'à la finalité, c'est elle qui va chapeauter un petit jury. Nous, on est à la disposition pour répondre à toutes les questions liées au club. Après, pour le reste, ce n'est pas nous qui déciderons qui reprendra le club. Nous on proposera en Assemblé Générale Extraordinaire. Par contre, on va donner des prérogatives qui nous semble être incontournables pour que le club fonctionne correctement. Nous, ce qu'on souhaiterait vraiment, c'est qu'il y ait un mini appel d'offres qui s'opère avec un cahier des charges qui est cohérent et qui permette au club de poursuivre sur de bonnes bases. 


Quelle situation financière retrouvera le repreneur à votre suite ?

G. G. : Depuis qu'on a repris le club, toutes les années ont été positives à la clôture, on s'est toujours attaché à équilibrer les comptes. C'est la raison pour laquelle, ça s'est toujours bien passé avec la DNCG, auprès de l'institution avec laquelle le club a une très belle image. 

Le "trou" ne sera constaté qu'à la fin de la saison en cours. Ce déficit, on en a parlé à l'Assemblée Générale car on a imaginé à un moment ne pas se représenter au mois de décembre. Si on avait quitté le club, la personne qui reprenait aurait du trouver 500 000€ pour terminer la saison. C'est à ce moment-là où il y a une polémique qui est sorti en disant "voilà il y a un trou de 500 000€".

Vous pouvez appeler tous les joueurs, tous les salariés du club, il n'y a jamais eu personne qui a eu un retard de paiement sur son salaire, là-dessus, nous on a aucun problème à ce niveau-là.

Aujourd'hui avec Sylvain et comme on le fait depuis toujours, on va s'attacher à ce que tout rentre dans l'ordre, progressivement à force de travail de tous les gens du Comité Directeur, qui sollicitent nos partenaires, qui essaient de trouver de nouveaux contrats.

Si on doit aller jusqu'à fin juin, les comptes seront équilibrés comme la saison dernière, comme la saison d'avant.

Sylvain Reghem : Petite parenthèse, c'est chaque année à la même époque, au mois de décembre, qu'il manque quasiment autant d'argent. Sauf que personne ne le sait. On a toujours sorti des bilans positifs et cela depuis 5 ans. Donc je trouve que la polémique est un peu malvenue.


Et si fin juin, personne ne se présente, que se passera t-il pour le club ?

G.G. : Dans cette situation, il faudra qu'il y ait forcément un élu qui prenne la tête du club à l'issue d'une Assemblé Générale Extraordinaire mais je pense que ça ne sera pas le cas.

S. R : Apparemment il y a déjà des gens qui se manifestent (lire par ailleurs). On a déjà quand même des gens intéressés pour reprendre le club.


Est-ce que le bilan sportif qui ne correspond pas à ce qui a été affiché au départ a contribué à ce choix de votre part ?

G.G. : Non, notre choix était vraiment lié à notre activité quotidienne. Quand vous démarrez une aventure comme ça à la tête d'un club, vous allez naturellement vous investir à fond. Quand vous avez une activité professionnelle et que vous avez un club à gérer en même temps, il faut vraiment se dégager énormément de temps car le club est extrêmement demandeur.

On a eu la capacité de se dire à un moment, il ne faut pas être égoïste parce que le club ne nous appartient pas. Soit demain, on arrive à se dégager plus de temps pour s'investir encore plus dans le club, soit il faut passer la main à quelqu'un d'autre qui va le faire.

Ce n'est pas en raison de la lassitude de ne pas être montés même si on est déçus de ne pas avoir réussi sur le plan sportif. Mais sur le reste, je pense qu'on a plutôt réussi, à travers tout ce qu'on a restructuré au sein du club.


Vous n'occuperez donc plus aucune fonction officielle au sein du club ?

G. G : Non, sauf celle de spectateur (sourire).

S. R. : Comme on l'a dit, l'ASBO c'est notre club de cœur. On n'a pas été parachutés ici, on est nés à Beauvais, on a joué à Beauvais. Le club on l'a dans le cœur. On a écrit une histoire et aujourd'hui, c'est une page qui se tourne.