Emmanuel Mortecrette : "On ne doit pas subir cette situation"

Avec la crise sanitaire, comment s’est passée cette année pour le club ?

Nous n’avons plus de compétitions depuis mars, tout est annulé depuis la dernière Coupe du Monde à Barcelone. On met des choses en place comme aujourd’hui, il y a une forme de compétition entre nos tireurs. Le regroupement du jour est un peu particulier à cause de la crise sanitaire.

Quand pensez-vous reprendre les compétitions ?

Pour le moment, on ne sait pas, les compétitions sont annulées jusqu’à janvier.

On rate notamment les premières Coupe du Monde, les circuits nationaux et les championnats de France qui devaient avoir lieu fin novembre…

Pour certains escrimeurs, il y avait également la perspective des Jeux Olympiques...

Les Jeux Olympiques sont pour le moment reportés. On devrait avoir plus d’infos en janvier/février. S’ils n’ont pas lieu, on déchire la copie et on recommence tout pour aller jusqu’à Paris.

Comment gérez-vous cette période délicate ?

On fait un état des lieux des athlètes pour savoir comment ils sont physiquement, mentalement. On met en place des choses pour le collectif, pour le groupe. Le plus important c’est le mental, garder une motivation, un esprit. On est vraiment sur du coaching mental, on essaie de limiter les dégâts "au niveau de la tête". 

Comment sentez-vous les athlètes durant cette période compliquée ?

Ils sont dans une situation délicate. Ce genre de journée permet qu’ils puissent se voir tous en même temps et se rendre compte qu'il y a toujours un esprit collectif au sein du club.

Il faut gérer cette période, l’ennui, le temps, l’adrénaline qui n’est plus là. Et s’adapter. Ce qu’il faut, c’est ne pas subir, être victime de la situation.