Le Carnet de bord de Philéas : confinement et home trainer

| Publié le par Alex
Crédit photo : Phileas Hansart

Tous les mois, nous vous permettrons de suivre un jeune coureur beauvaisien, Philéas Hansart, dans sa quête de professionnalisme. En ce mois de mars si particulier, il est revenu pour nous sur son adaptation au confinement imposé.

En ce mois de mars extrêmement particulier, j’aurai seulement pris le départ de deux courses : Bruxelles-Opwijk le 1er mars et le Grand prix de Lillers le 8 mars.


Bruxelles-Opwijk est la première classique belge pour tous les espoirs. Généralement cela se termine au sprint. Ce fut une course très nerveuse et on assiste à une chute très tôt en début de course.
Pour ma part j’ai pris le départ toujours bien placé jusqu’à un kilomètre du premier mont pavé du jour. Il y a une chute devant moi et je me retrouve dans les derniers du peloton. C’est également le cas lors du deuxième mont malheureusement pour moi...

A la sortie de la côte on assiste à une grosse bordure. Mon équipe et moi-même, nous avons du mal à rentrer sur le gros du peloton. A l'occasion de la troisième difficulté du jour, je chute bêtement en glissant dans le caniveau.

La course est finie pour moi au kilomètre 115...


Le retour à un bon niveau sur le Grand Prix de Lillers

A la suite de cette course belge, je me suis concentré sur le Grand prix de Lillers qui avait lieu le dimanche suivant.
En début de semaine, j'effectue une sortie courte avec de la Puissance Maximale Aérobie (PMA)  dans une des bosses du coin.

Le mercredi une petite sortie de 2h30 était programmée avec des exercices sur une dizaine de minutes. Peu après, j’avais rendez vous pour un petit contrôle de position sur mon vélo de service.


Le lendemain ma plus grosse sortie de la semaine était programmée. Environ 4h30 avec dans les derniers heures une simulation course derrière scooter et ce jour la je me rappelle que la météo n’était pas clémente ! Nous avons en effet effectué toute notre sortie sous la pluie avec mon acolyte d’entraînement Hugo Roussel.
Une petite journée de repos le vendredi s’est avérée être la bienvenue ! Pour nous, une journée de repos est aussi importante qu’un entrainement car cela permet à notre corps de bien récupérer de la charge imposée pendant la semaine.

Samedi une journée avant de prendre le départ de la course, cette journée est peut être la plus importante de la semaine. Le plus souvent on effectue une petite sortie d'environ 2 heures avec des "30-30"  ce qui permet de bien me débloquer pour la compétition. Le plus souvent grâce à cette sortie, on se situe un peu sur notre forme du moment pour savoir si on a bien récupéré de la semaine. 

Pour ma part, j’ai trouvé que les sensations étaient revenues et ce sont celles que j’aurais du avoir en début de saison !

Dimanche 8 mars a donc lieu le GP de Lillers (une course où je vais côtoyer des coureurs professionnels) une grosse journée nous attend pour mon équipe et moi.

Au menu du jour, 187 kilomètres de course sur un circuit très venteux ou beaucoup de bordures sont attendues.
Le départ est donné sous la pluie qui nous accompagnera tout au long de la journée, le froid étant aussi bien présent. Le départ est lancé, on serre déjà les dents ! On assiste à une bataille d'une heure pour tenter de prendre l'échappée du jour.
6 coureurs dont 2 coureurs pros de la formation Arkea se retrouvent à l'avant de la course. Même si plusieurs équipes amateurs ont essayé de tenter de rentrer sur l’échappée tous leurs efforts se sont avérés vains et nous ne reverrons plus les fuyards !

Pour nous notre objectif était d’emmener notre leader Maxime Farazijn au sprint, mais nous viendrons mourir a 10 petites secondes de la gagne, il finira à la 16ème place. (Pour ma part je termine 35ème)

Après cette course j'étais soulagé de voir que je retrouvais un bon niveau pour la suite de la saison et pour récompense l’équipe décide de me faire confiance et de me sélectionner pour la première Coupe de France qui se déroulait le week-end d’après.


Du home trainer pendant le confinement

La confiance était donc revenue et la semaine s’annonçait pour la préparation de l'objectif du week-end.
Le mardi, pour changer la routine  mon entraîneur a décidé de me faire faire des séances de VTT dans les sous-bois.
Le lendemain, je réalise mon entraînement le plus dur de la semaine, une sortie de 3 heures avec de la PMA dans la bosse de Montmille près de Beauvais.

Jeudi, j’ai effectué ma plus longue sortie qui s’est fini par une grosse heure allure course derrière scooter. Les sensations étaient bien présentes. J’ai pu améliorer tout mes temps dans mes bosses d’entraînement.


Mais dans l’après midi, à la suite de cet entrainement j’apprenais que tout les courses étaient annulées jusqu’a nouvel ordre. Une décision a tout suite été prise avec mon entraîneur pour me mettre en repos quelque jours afin de reprendre l'entrainement rapidement à la maison durant cette période de confinement.


Aujourd’hui mes journées riment avec un entraînement biquotidien ou du triquotidien. Le matin, je fais de la course à pied autour de la maison ou du home trainer connecté. Le home trainer me permet de rouler à distance avec mes camarades d'entraînement.



L’après-midi, je fais invariablement du home trainer avec également du renforcement musculaire.

C’est un mois de mars extrêmement compliqué où nous naviguons à vue en raison de l’épidémie de coronavirus. Nous avons conscience que nous sommes tous dans le même bateau. Nous devons tous attendre et respecter comme il se doit les règles du confinement.


Malgré tout, dans cette situation inédite, il faut continuer à s’entretenir physiquement en attente des prochains mois à venir !