Le catch, une affaire de famille à Beauvais

 Sports de combat  Association Beauvaisienne de Catch   | Publié le par Alex
Crédit photo : Tribune Beauvaisienn

 L’Association Beauvaisienne de Catch et d’Athlétisme (ABCA) porte le sceau de la famille Grignon depuis sa création. Nous sommes allés à la rencontre du club beauvaisien qui évolue dans une salle dédiée à la pratique du catch au gymnase Léo Lagrange.

Installé depuis février 1956 dans la ville-préfecture, l’ABCA est actuellement le plus ancien club de catch français sous la houlette de la famille Grignon depuis 65 ans. "On est dans la 3ème génération de la famille Grignon précise Olivier Grignon, l’actuel président du club. Mais nos adhérents c’est notre famille aussi, ce n’est pas que nous. On est vraiment dans l’esprit familial ici et on y tient !"


Comme beaucoup d’autres clubs beauvaisiens, l’ABCA a souffert sur cette dernière année et demie de l’inactivité liée au COVID. "Notre budget est fonction de l’argent que nous fournit les localités lorsque nous organisons des galas explique Olivier Grignon. Depuis un an, c’est très difficile pour nous. Pour subvenir, j’ai du puiser dans mes ressources personnelles. Ce club, c’est la fierté familiale, c’est le club de mon cœur, celui de mon père. Pour moi, c’était impossible de fermer."

Le club a également été impacté en terme d’adhérents par la crise sanitaire. "On a perdu beaucoup d’adhérents lors de la première vague où on n’a pas pu s’entraîner admet Grignon. On tourne autour de 45 adhérents dont 30 catcheurs."


Portée par le club de l'ABCA, la ville de Beauvais a vu de nombreuses représentations de catch depuis les années 1960. "Beauvais est une ville de catch !" affirme Olivier Grignon. Les premiers galas de catch se sont déroulés à Coubertin dans les années 60. Dans la salle, il pouvait y avoir jusqu'à 3 000 spectateurs, ils ont même du faire un soir à 4500 entrées" se rappelle le président de l'ABCA. Des galas parfois animés par Roger Couderc, célèbre commentateur sportif français, comme ce fut le cas un soir de mars 1965 à Pierre de Coubertin.


Habitué à donner entre dix et quinze représentations dans des années normales un peu partout dans l’hexagone, "on est beaucoup en Picardie et dans le Nord de la France et quelques fois en Bretagne" précise Olivier Grignon, l’ABCA a pu à nouveau donner un gala à Auchy la Montagne le 27 juin dernier. Celui-ci s’est déroulé en plein air en raison du contexte sanitaire. Avant un retour à la normale espéré dans les mois à venir...