Le jour où l'ASBO a manqué la montée en Ligue 1

 Football  Association Sportive Beauvais Oise   | Publié le par MP
Crédit photo : ASBO

C'était il y a vingt ans, le 17 février 2002, 29ème journée de ligue 2 (eh oui) l'ASBO se déplaçait à Saint-Étienne au stade Geoffroy Guichard, le match était même retransmis sur Eurosport, et contre toute attente l'ASBO s'imposait 2-1 but de Nicolas Girard sur pénalty et de Gael Sanz. Beauvais se retrouvait coleader avec l'AC Ajaccio avec 10 points d'avance sur le 5ème (les 4 premiers montaient).

Le regretté président Jean-Claude Herbaut réputé pour sa froideur et sa communication limitée avait lâché en conférence de presse: "si on bat Nancy samedi, on pourra dire que nous y sommes". Oui mais voilà... Beauvais n'a pas battu l'AS Nancy-Lorraine bouleversée par la mort accidentelle de son gardien Philippe Schuth. Aussi loin de la tendre proie escomptée, Nancy a joué et gagné 0-1 au stade Pierre Brisson, un véritable match de coupe
dédié à son cher disparu. Et ce soir-là, le ciel s'est mis de la partie, envoyant s'abattre sur Brisson, vent et grêle, au point que la rencontre fut interrompue un moment. Les dieux du stade s'étaient déchainés. "vu les conditions météorologiques, on aurait pas du jouer ce match contre Nancy, regrette en tout cas l'entraineur de l'époque Jacky Bonnevay, mais vu le contexte (ndlr: l'hommage à Schuth) on a laissé faire".


Cependant, même après ce revers improbable l'ASBO restait en position favorable. Las, en coulisses, la belle machine avait parallèlement commencé à se dérègler. D'abord le président avait refusé au coach un renfort au mercato, et avec un effectif trop limité en nombre, "trop court pour tenir jusqu'au bout" appuie Bonnevay. Un autre élément négatif fut la blessure d'Alexandre Clément (fracture du 5eme métatarse), homme de base de la
meilleure défense du championnat et relais essentiel du coach, fit effectivement défaut sur le terrain comme en dehors. En particulier lors du crucial épisode de la négociation ratée des primes de résultats, l'affaire a si mal tourné que durant trois jours les joueurs ont refusé de s'entrainer. Autant de problèmes qui mirent fin à une formidable aventure. Beauvais, incapable de gagner un seul de ses neuf derniers matchs, n'est finalement pas monté en L1. Un cas unique dans les annales, dont l'ASBO ne s'est jamais remise...


Voilà comment on écrit l'histoire d'un club.
Pour les nostalgiques, les buts de ce match.