T. Dumont : "L'essentiel est de se retrouver autour de notre sport"

 Athlétisme  Beauvais Olympique Université Club   | Publié le par Alex
Crédit photo : Tribune Beauvaisienn

Le président du BOUC Athlétisme est revenu sur les derniers mois du club entre reconfinement et couvre-feu.

Comment avez vous géré cette période d'inactivité pour le club et les licenciés ?

Cette période du deuxième confinement a été très différente du premier : les lycéens avaient cours, les étudiants étaient plus en cours par visioconférence, les adultes étaient presque tous au travail... et donc ils finissaient tard les soirs, à l'heure où la nuit tombait. Donc pas de séance possible en nature ou dans leur jardin etc…


Nous avons proposé des défis, à tous les athlètes du club, basés sur les qualités physiques : l'endurance (un 1000m ou un 5000m), la souplesse, des exercices de gainage, de placement en musculation etc... et chacun devait essayer les défis et renvoyer les résultats au club : "en souplesse je suis niveau 3, en gainage niveau 2, en bondissement niveau 2 et au 1000m j'ai fait 4'20 etc..." 

Nous avons donc compilé les retours de nos athlètes qui ont pu se comparer d'un groupe à l'autre : "les poussins ont été plus motivés que les benjamins, les demi-fondeurs ont plus couru que les sprinteurs etc…"

Charge a ensuite été donnée aux entraîneurs de donner à leur groupe des exercices d'étirements, de renforcement, des séances d'endurance etc... pour progresser dans les défis entre le début et la fin du confinement.


Comment adaptez-vous vos séances de reprise en fonction du protocole sanitaire ?

Nous avons été en lien avec la mairie avant la fin du confinement pour avoir l'assurance de pouvoir reprendre dès le déconfinement. Nous avons un protocole strict avec des groupes d'athlètes définis à l'avance, qui doivent s'inscrire sur le site du club, les groupes ne se croisent pas sur le stade... C'est assez contraignant et je trouve ça personnellement un peu moins sympathique de moins pouvoir bavarder d'un groupe à l'autre, mais l'essentiel est de se retrouver pour pratiquer notre sport favori !


Depuis la mise en place du couvre-feu à 18h, nous avons à nouveau dû nous adapter, la mairie nous a autorisés à nous entraîner les week-ends sur le stade. Les athlètes peuvent donc continuer à s'entraîner en journée, et en plus nous proposons deux séances en visioconférences en soirée, autour de thèmes comme le travail cardio, les abdos etc... Les athlètes peuvent continuer à s'entraîner avec un entraîneur diplômé jusqu'à cinq fois par semaine

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Est-ce que cette année très particulière a eu un impact important sur votre budget et sur le nombre de vos licenciés ?

Oui, comme tout le monde hélas. La saison 19/20 avait mal démarré puisque nous étions privés de "notre" stade Jules Ladoumègue (travaux pendant un an) et ballotés d'un stade de foot à un stade de roller selon les jours de la semaine pendant plusieurs mois, puis nous avons eu une piste en goudron jusqu'au premier confinement. Nous sommes passés de 540 (saison précédente) licenciés à 460 (saison 19/20). 

Là, nous étions repartis "sur les chapeaux de roue" mais le confinement en novembre, mois lors duquel habituellement nous continuons à accueillir de nouveaux licenciés, est à nouveau venu "plomber" notre recrutement.


Avez-vous des dates de reprise éventuelle de la compétition ?

C'est difficile à dire bien entendu. La Fédération ne veut pas se prononcer avant la fin janvier. Tout dépend des mesures gouvernementales, la Fédération Française d'Athlétisme et la Ligue des Hauts-de-France semblent prêtes pour reprendre dès la fin janvier si les mesures (couvre-feu à 18h, interdiction du sport en salle...) sont levées, mais rien n'est moins sûr.


En tout cas, si rien n'est proposé par les instances, le club organisera des compétitions internes dès que ce sera possible : petits meetings sur 5/6 épreuves, avec les nombreux juges diplômés et bénévoles motivés du club, nous aurons de quoi organiser de superbes compétitions pour nos licenciés, grands comme petits.